jack

from HellHeart (VF) by HellHeart

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lyrics

il regarde par la fenêtre la lumière brisée par les cadres mal placés de cette foutue maison.
il se dit que ce bordel n’en vaut plus la peine. il ramasse sa carabine et sort. il y a deux véhicules stationnés dans la rue. un gris et un noir. il commence à tirer sur les gens qui conduisent les autos qui passent en étant certain qu’ils ne peuvent pas l’apercevoir ce serait dommage de ne pouvoir finir le travail commencé il recharge sa carabine et marche dans la place publique. personne ne le remarque jusqu’à ce qu’il liquide une octogénaire en fauteuil roulant qui s’avance trop lentement. les gens commencent à hurler

chaos
musique

ses oreilles supportent à peine ce vacarme. il l’harmonise avec deux cartouches. l’une se plante dans le crâne d’une petite fille de six ans et l’autre dans le ventre de sa
mère enceinte. il rit avec enthousiasme. aucun policier ne l’arrête. ils regardent. il commence à comprendre ce qu’il est en train de faire et il se demande d’où vient cette envie de détruire. il se dit qu’il ne pourrait en être autre¬ment et que ça fait beaucoup trop longtemps qu’il attend toute sa vie il a attendu pour voir ce moment. il cache sa face derrière le viseur de sa carabine et il tire encore et encore aveuglé par l’adrénaline et l’euphorie de mettre fin à toutes ces vies et d’être celui qui qui qui qui qui.

Jack se réveille dans son sous-sol miteux rempli de lumière brisée qui traverse les cadres de ses fenêtres mal placées dans cette foutue maison et il se dit qu’il en a assez de ce foutu bordel donc il prend un couteau et sort dehors il est deux heures trente-trois et il fait très froid plusieurs piétons pourraient lui servir de cible il en choisit un par hasard et le taille en pièces dans une ruelle. l’autre n’a même pas la force de hurler parce que lui aussi est tanné du foutu bordel de la réalité. Jack Jack Jack se réveille dans son grenier poussiéreux et commence à manger les rats qu’il a chassés la nuit passée les pièces taillées de ses poupées lui servent de sel pour ses saletés et il refuse de croire que cette fille n’est pas en ivoire mais bien en chair. Jack se réveille et se réveille encore et se rendort tout en se réveillant et il prend son temps avec le corps de sa bien-aimée. Jack s’assoit sur son canapé ouvre la télé et commence à regarder.

il se sent mieux.
sa maison est en feu.

il ne ressent pas la chaleur qui lui lèche la peau et qui fait bouillir ses yeux. tout ce qu’il ressent c’est un sourire étiré sur des lèvres qui ne sont plus les siennes, mais bel et bien celles d’un démon banal. Jack se réveille et voit des chacals déchiqueter sa carcasse.
des porcs le mangent tout rond.

Jacques se réveille et soudainement il constate qu’il est en classe et qu’il doit écrire son examen de psycho¬logie. le professeur rit mais Jack ne rit pas.
il se tire une balle deux jours plus tard, et c’est la fin de notre histoire

mal de vivre - sons de souffles secs
coupures abruptes et fluides
dénichant le fragile volume tactile de ma gorge serrée qui libère mes paroles

il me faudrait une langue pour parler une absence pour avoir une raison pour avoir une idée pour savoir où aller avec ce fil de frissons forcés.

l’odeur du cuivre embrouille le salon d’asphyxie
le nerf se tend les mains se tendent se retrouvent sur les visages lascifs des mariées cyborgs à la queue leu leu pour sauter dans le volcan

elles tendent leurs ailes. elles tentent leur asile, leur fantasmes incohérents dans l’auberge de nos chairs. nous implorons un ciel noirci par des failles atomiques. aveugles et
hurlant pour de la pitié pitié pitié pour combattre l’objectivité d’une précision nucléaire. nos familles réunies dans un dernier instant de vie

souffrances insoutenables mais partagées aléatoirement
comme ces fusillades médiatisées
comme ces parades de miroirs macabres à la télé

ses griffes rapaces creusent son nid vorace
dans le creux de mon crâne

j’ai. / j’ai un / j’ai un mal / j’ai un mal de / j’ai un mal de dents
qui ne guérira qu’en les arrachant
j’ai un mal de cœur qui ne guérira qu’en me l’arrachant
encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore pour des siècles
et des siècles
béni soit-il
amen.

credits

from HellHeart (VF), released July 3, 2015
Voix et textes - Daniel Groleau Landry
Violon - John Jagodics
Guitare - Daniel Groleau Landry
Basse - Xavier Bélanger
Claviers et sons - Jonathan Chandler
Percussions - Brad Lapensée

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